Égayez vos assiettes… avec des fleurs comestibles locales 😌

La cuisine des fleurs, ça vous parle ? Évidemment quand je dis fleurs, je suis sûre que vous visualisez les jolies bleuets, fleurs de bourrache ou de capucine dont le chef de votre restaurant préféré décore ses assiettes. Mais au-delà de celles-là, nous sommes nombreux à consommer des fleurs régulièrement. Et des fleurs bien de chez nous ! Petite revue de ces fleurs comestibles locales qui apportent goût et élégance à nos assiettes.

 

cuisinez avec des fleurs antillaises

 

Nos fleurs comestibles les plus populaires

  • L’à-tous-maux

Qui ne connaît pas l’à-tous-maux (Alpinia zerumbet) et sa fleur magnifique ? C’est une de nos plantes médicinales les plus parfumées et savoureuses. 😋😋😋  De la famille du gingembre, son parfum en est toutefois bien différent. Si ses arômes s’apprécient le plus souvent en infusion – plus pour la gourmandise que pour réellement soigner un mal, soit dit en passant – il ne faut pas hésiter à en faire un sirop (cliquez ici), qui peut ensuite servir à parfumer un yaourt, une salade de fruit (cliquez ici), etc.

 

 

En salé, j’utilise l’atoumo frais, séché ou en sirop pour accommoder certains plats de poisson comme le saumon grillé (cliquez ici) ou la papillote de saumon Caraïbe (cliquez ici).

  • La groseille-pays

Impossible de réaliser une sélection de fleurs comestibles sans parler de la groseille-pays (cliquez ici pour en apprendre plus en vidéo), qui n’est pas un fruit mais le calice d’une variété d’hibiscus (Hibiscus sabdariffa) 🌺. Si dans notre culture elle est surtout associée aux fêtes de fin d’année, nous ne la boudons pas le reste l’année. Et pour cause, il est très facile d’en trouver séchée dans le commerce. Évidemment, c’est sous forme de jus ou d’infusion qu’elle est le plus consommée mais c’est une erreur de la cantonner au rayon boisson. Sa saveur acidulée fait en effet de savoureuses douceurs : confiture (cliquez ici) et sorbet (cliquez ici) à déguster à toute heure, verrine délicate (cliquez ici) ou charlotte gourmande (cliquez ici) au dessert, et j’en passe.

 

 

Nos fleurs comestibles les plus élégantes

  • La verveine

À fleurs blanches ou bleues, la verveine  » queue de rat  » (Stachytarpheta jamaicensis) est une plante buissonnante assez courante. Personnellement, ce sont surtout les fleurs de verveine blanche que j’utilise, pour égayer la présentation de mes desserts. Jetées ça et là sur une salade de fruits rouges ou orangés, sur un gâteau à l’ananas (cliquez ici) ou patate douce (cliquez ici) ou encore sur une tarte à la carotte (cliquez ici), elle sont du plus bel effet.

 

 

  • Le moringa

Est-il bien nécessaire de présenter encore le moringa (Moringa oleifera), aux si multiples vertus qu’il est surnommé  » l’arbre de vie «  ? J’avoue que je ne suis pas le première fan de la saveur très… verte – je ne vois pas comment la décrire autrement – et amère de ses feuilles. Je préfère de loin ses fleurs blanches, si jolies et légèrement sucrées, qui agrémentent aussi bien les salades et plats cuisinés, les desserts et les boissons. A l’occasion, j’en fais aussi des beignets, très mignons, pour accompagner une infusion à l’heure du goûter.

 

fleurs de moringa et bougainvillier

 

  • Le glycéria

Au Japon les cerisiers en fleurs animent le début du printemps, chez nous les glycéria (Gliricidia sepium) ont une floraison remarquable au début du carême. Nous sommes en plein dedans : avez-vous remarqué ces frondaisons rose pâle le long des routes et sur les mornes un peu secs ? Et bien ces petites fleurs toutes mignonnes sur leurs branches le sont aussi dans nos assiettes. De saveur discrète, elles font leur petit effet mélangées à des jeunes pousses de salades. Et si le cœur vous en dit, faites-en d’élégants beignets pour accompagner une assiette de mignardises, au dessert ou au goûter.

 

 

Notre fleur comestible la plus susceptible

Oui, la fleur de bananier (ou baba figue) se consomme… mais il ne faut pas s’y prendre au dernier moment pour l’apprécier. La baba figue étant très, très, TRÈS amère, sa préparation requiert un peu de temps pour la rendre appréciable. Une fois les bractées violacées ôtées, les plus jeunes, de couleur crème, constituent à peine 10 % environ de la masse de départ – autrement dit, pour obtenir 200 g de fleur de bananier consommable, il faut une fleur d’environ… 2 kg ! 😱  Après cette première étape, il faut encore séparer les jeunes bractées du rachis central et les faire tremper au moins 30 min dans de l’eau bien vinaigrée et salée, en renouvelant le bain à mi-temps. La fleur est alors consommable mais, pour ceux qui ne supportent pas la moindre amertume, il est préférable de la couper en fines lanières et de les blanchir au moins 5 min dans une eau bien chaude.

 

 

Évidemment je n’ai pas fait ici le tour de la question. Je ne me suis pas attardée sur les fleurs de menthe et de basilic, les fleurs de giraumon et de courgette … Il y a tant de fleurs comestibles, à saupoudrer en décor ou à cuisiner… De quoi enjoliver nos assiettes de façon originale et avec (du) goût ! Un dernier conseil pour la route : évitez de cueillir vos fleurs le long d’axes routiers trop fréquentés, au risque de consommer avec des résidus d’hydrocarbures.

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Rédigé par Katreen, de la TeaM Tatie Maryse

Passionnée de cuisine depuis mon enfance, j’ai rejoins la TeaM Tatie Maryse en 2016 pour participer à cette aventure culinaire hors norme. Créatrice et animatrice culinaire au style éclectique, j’aime aussi partir à la rencontre de mon territoire et de ceux qui le font vivre. Je mets un point d’honneur à approfondir mes sujets et partage avec vous mes découvertes.
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