Vous avez dit QUÉNETTE ?

Vous les avez vu ? C’est la saison des quénettes ! Une signature gourmande des grandes vacances qu’il est impossible de manquer chez nous pendant les mois de juillet et août. Impossible car, s’il n’est pas évident pour tout un chacun de reconnaître un quenettier, nous repérons sans mal les vendeurs aux abords des routes, stratégiquement placés aux intersections.

 

 

Carte d’identité

Ordinairement rencontrée au bout des bras des vendeurs qui nous interpellent aux stop, feux, croisées, rond point et autres lieux stratégiques du réseau routier, la quenette se cueille aux branches d’un arbre assez haut (une quinzaine de mètres) originaire de Colombie et du plateau des Guyane et arrivé aux Antilles au début du 19 ème siècle.

Le quenettier est une sapindacée. Si cela ne vous dit rien, je suis sûre que ses cousins litchi, ramboutan et longane vous parle plus.

Melicoccus bijugatus, quénette ou tchénèt pour les intimes, est un petit fruit (2-3 cm) à peu près rond enveloppé d’une pelure verte un peu coriace sous laquelle se cache une pulpe couleur saumon. Si la pulpe se détache sans problème de la pelure, elle adhère beaucoup au noyau. En parlant du noyau, la quenette est une arnaqueuse qui en rappelle une autre. Comme dans la prune mombin (cliquez ici), le rapport pulpe/noyau n’est clairement pas à l’avantage du goûteur. Mais c’est tellement bon, que nous acceptons volontiers la gymnastique buccale que nous impose la dégustation des quénettes.

 

Déguster des quenettes

Les quénettes sont des petites drupes grégaires – car oui, elles se rencontrent toujours en grappes – qui séduisent des gourmands solitaires. Oui oui, il faut se l’avouer : à chacun sa grappe, on n’aime pas partager ! Nous pouvons manger des quénettes ensemble… mais chacun sa grappe !

quénette Martinique

 

Pour trouver une grappe de quénettes rien de plus facile. Avant de démarrer votre auto, placez une pièce de 2 € dans le vide poche devant la boîte de vitesse. Ensuite ouvrez l’œil pendant votre trajet, vous en croiserez certainement au prochain carrefour. Vous aurez alors quelques secondes pour échanger votre pièce contre la gourmandise tant convoitée, sans gêner le trafic.

La dégustation de quenette ne nécessite aucun ustensile, juste un peu d’attention dans les premiers temps, le temps de développer sa dextérité… buccale.

  • Protocole de dégustation pour les non initiés : 

Ouvrez une quenette : en la maintenant entre le pouce et l’index du côté du pédoncule, placez la quenette entre vos incisives et refermez doucement les mâchoires pour fendre la pelure sans heurter violemment le noyau. Vous pouvez alors enlever la moitié de la pelure qui s’est détachée et admirer la jolie couleur saumon de la pulpe, luisante et légèrement translucide. Pincez la quenette de part et d’autre du pédoncule pour finir de détacher la pelure et déposez la quenette dans votre bouche.

Dégustez-la : appréciez la saveur sucrée et acidulée de la pulpe. Pressez-la sur votre langue pour bien sentir sa texture molle. La quenette se mange bouche fermée : avec la langue, poussez la quenette contre vos dents, grattez le noyau, faites-le tourner ainsi dans votre bouche jusqu’à l’avoir complètement dénudé. Si votre  langue et l’intérieur de vos joues vous semblent un peu « sec », un peu « râpeux », c’est normal : la quénette est légèrement astringente.

Enfin, recrachez le noyau et passez à la quenette suivante.

 

La quénette n’est pas le seul fruit que nous apprécions pendant les vacances. Mangue (cliquez ici), abricot-pays (cliquez ici), cerises-pays (cliquez ici)… ont toujours la côte. Mais ne négligez pas pour autant les mombins (cliquez ici) et les raisins bords de mer (cliquez ici) si l’occasion se présente. 😉 Et si vous voulez tout savoir des gourmandises incontournables des vacances de la TeaM, cliquez ici pour écouter notre podcast.

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Rédigé par Katreen, de la TeaM Tatie Maryse

Passionnée de cuisine depuis mon enfance, j’ai rejoins la TeaM Tatie Maryse en 2016 pour participer à cette aventure culinaire hors norme. Créatrice et animatrice culinaire au style éclectique, j’aime aussi partir à la rencontre de mon territoire et de ceux qui le font vivre. Je mets un point d’honneur à approfondir mes sujets et partage avec vous mes découvertes.
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